Les jours du passé prennent tantôt les formes de créatures enchantées,
Tantôt se métamorphosent en spectres hantant la mémoire terrifiée,
Qu’importe leur réalité ces jours sont passés,
Qu’importe leur consistance ils envahissent de leur résonance,
Leur lumière est parfois bienfaisante,
Leur intensité est bien souvent oppressante,
Pourquoi ne fuient-ils pas notre souvenance torturée ?
Leur avons-nous prescrit une quelconque éternité ?
Si leur souhait est de nous quitter,
Accordons-leur leur liberté,
Lueur des origines, clarté du firmament,
Enveloppe-moi de tes premières bontés,
Avant les temps qui t’ont vu te retirer,
Au réduit figé duquel tu m’as oublié,
Accorde de grâce cette plénitude,
Que mon âme assoiffée supplie,
Celle de l’aube de toute vie,
Celle qui précède toute servitude.