A toi doux reflet, mon visage, beau rivage,
Toi qui de tes chaudes percussions chasse l’affliction,
Dont mon être entier réclame la pensée,
Cet autre moi qui règne sans nulle autorité,
Crois-tu longtemps te dissimuler ?
De tes ailes paré pouvoir t’échapper,
Du destin dont, de tes vœux, tu repousses la réalité,
De la clarté qui ta volonté attend pour tout emporter,
Quel mystère entoure ta lumière ?
Quelle force abreuve ta rivière ?
Tant de temps je t’ai cherché,
Tant de fois j’ai échoué,
Ta bonté singulière embrase toutes les frontières,
Celles qui tyranniques imposent leur empire,
Et implacables enferment l’univers,
Devant ton sourire leur ombre se retire,
Que ne t’ai-je invoqué dans la peine,
Lorsque la cruauté sur le monde étendait ses chaines,
Et que le soleil tardait à recouvrir mon ciel,
Par une ultime prière, ta flamme est apparue, éternelle.